Création en 2024 : ce que je dois savoir !
Vous avez créé votre auto-entreprise en 2024. Félicitations !
Vous souhaitez maintenant savoir ce qui vous attend ? Cet article est pour vous.
1/ Cotisations sociales
Vous êtes dorénavant un travailleur indépendant ! A ce titre, vous allez payer des cotisations sociales. Elles seront calculées sur le montant des recettes encaissées.
Ce régime simplifié a pour nom : le micro-social.
Pas de recettes = pas de cotisations sociales
2/ Régime du micro-fiscal
Bonne nouvelle ! Ce régime s’appliquera toute l’année, quel que soit le montant de vos recettes.
3/ Franchise de TVA
Vous allez démarrer l’année « sans TVA » ; le terme technique est : franchise en base de TVA.
Mais attention, cela peut évoluer !!! Pour ne pas vous laisser surprendre, vous devez suivre votre CA, en cumulé.
Situation 1 : recettes 2024 < seuil majoré
Vous bénéficierez donc de la franchise de TVA toute l’année.
Situation 2 : recettes 2024 > seuil majoré
Vous basculerez par conséquent dans un monde de TVA dès le 1er jour du mois de dépassement de ce seuil.
Le passage à la TVA aura d’énormes conséquences. A anticiper !
Montant du seuil majoré
Opérations concernées | Seuils 2023-2024 |
Livraisons de biens, ventes à consommer sur place et prestations d’hébergement | 101 000€ |
Autres prestations de services | 39 100€ |
4/ Cotisation foncière des entreprises
Rien à payer !
Elle n’est en effet pas dûe l’année de début d’activité. Par contre, vous aurez une déclaration à remplir (1 447C) avant le 31 décembre 2024.
5/ Ouverture d’un compte bancaire dédié à votre activité
Ce n’est pas obligatoire l’année de création mais je vous recommande vivement d’en ouvrir un sans attendre !
6/ Aide à la création et à la reprise d’entreprise (ACRE)
Cette aide est en réalité une exonération partielle et temporaire de cotisations sociales (-50% sur le taux normal).
Tous les créateurs ne peuvent pas en bénéficier mais si vous êtes jeune ou demandeur d’emploi par exemple, je vous invite vivement à vous renseigner et en premier lieu, à lire cet article : Demandez l’exonération de charges sociales !
7/ Versement forfaitaire libératoire (VFL)
Le VFL concerne l’impôt sur les revenus de la micro-entreprise.
Si vous remplissez les conditions, et que cette option est intéressante pour vous, il faudra opter dans les 3 mois suivant la création, sauf si l’option a déjà été faite lors de la création de votre auto-entreprise sur le Guichet unique.
Conclusion et conseils
Oui, un auto-entrepreneur peut « être à la TVA » ! C’est pour cette raison que je vous conseille de suivre très régulièrement l’évolution de votre chiffre d’affaires. Il faut donc absolument anticiper pour ne pas subir.
ACRE : je vous conseille de ne pas tenir compte de ce taux réduit pour déterminer votre prix de vente, cette exonération étant temporaire. Mieux vaut tenir compte immédiatement du taux normal.
En conclusion, je vous invite à vous faire accompagner par des spécialistes de la petite entreprise. Ne restez pas seul… Le régime paraît simple mais il existe de nombreux pièges.